lundi 2 juin 2014

LIVRE : LA CHOSE SACREE

Beaucoup d'entre nous ont du mal à se défaire des livres tant la société et notre éducation ont élevé ses objets au rang de sacré. Il faut bien comprendre que les livres sont le symbole du savoir, de la culture voire de la civilisation. Cela explique grandement la difficulté voire de l'impossibilité  que nous avons à les jeter, à nous en débarrasser. Sur le sujet, j'avais lu la pièce de théâtre d'Amelie Nothomb, "les combustibles", ce dont je m'en rappelle c'est que le sujet portait sur des gens coincés dans une bibliothèque qui vont mourir de froid et qui s'écharpent pour savoir quel livre brûler pour se réchauffer.  En réalité, nos bibliothèques sont le reflet de ce que nous sommes, celui de notre culture et nos savoirs. Tout cela ne serait-ce pas vanité? avez-vous lu tous les livres de votre bibliothèque? les relirez-vous? ce qui compte c'est d'avoir lu Victor Hugo ou de posséder ses livres? Le fait que je ne les possède pas signifie-t-il pour autant que je ne les ai pas lus? Bien sûr que non...
Comment faire? faites des choix, d'abord, donnez les livres que vous n'avez pas aimés, ce que vous n'avez jamais lus, ceux que vous avez lus et que vous ne relirez jamais, faites une liste de tous vos bouquin que vous conserverez en souvenir...Puis faites-vous la promesse de ne pas en racheter : faites-vous les prêter, prenez un abonnement à la bibliothèque de votre quartier, sachez que de nombreux auteurs classiques sont disponibles gratuitement sur internet au format PDF. Idem pour les magazines, internet croule d'informations gratuites beaucoup plus ciblées que celles que vous pourriez trouver dans un magazine payant. 
Sachez que votre culture, vos savoirs ne résident pas un bibliothèque, dans une DVDthèque ou une discothèque, ils résident en vous et dans la capacité pour vous, d'en retenir, d'en sortir quelque chose qui vous accompagne quotidiennement et fait de vous ce que vous êtes aujourd'hui.

4 commentaires:

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  2. Je me suis fait la réflexion il y a peau. Au fond, avoir une belle bibliothèque n'est que vanité. Car, comme tu le dis, on en a pas lu la moitié. Ayant fait des études de Lettres, la mienne regorgeait d’œuvres (de Plaute à Gavalda en passant par Hugo et cie), j'avais entre 200 et 300 livres, jamais pu faire le compte exact, ça débordait de tous les côtés. Pendant ma grossesse dont j'ai passé la fin au repos, j'en ai profité pour lire enfin tous ces bouquins qui occupaient une place trop importante dans ma tête et me culpabilisaient parce que reflet de l'inachevé et inconsciemment de la vanité d'avoir tel ou tel auteur. Ce livre est bien ? Je sais pas, je l'ai pas lu. Donc j'ai pris le taureau par les cornes et j'ai ouvert tous mes bouquins, certains pour les lire en entier d'autres pour lire une page avant de décréter qu'ils finiraient au cartons Emmaüs. Résultat, j'ai fait un gros travail de tri et il me reste désormais une cinquantaine de livres, au final j'ai jamais autant lu depuis que j'ai moins de livres. ^^ Fini l'abonnement à France Loisirs aussi et tri dans les bibliothèques surchargées des enfants aussi ! Maintenant le plus dur reste à faire, on s'attaque aux livres préférés, à voir jusqu'où mon tri pourra aller...

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  3. Aha un sujet qui me fait souvent beaucoup réfléchir ! J'adore la lecture, je fais un master de lettres, je rêve de travailler dans l'édition, je lis trois à cinq livres par semaine, et pourtant... J'ai une bibliothèque relativement minimaliste !!! J'ai remarqué plusieurs choses dans le goût de grande bibliothèque, tout d'abord un côté collectionneur, les gens qui aiment avoir ce qu'ils ont lu, comme si ça dessinait leur portrait, un reflet de leur personnalité. Je ne me sens pas concernée par ça car vu tout ce que je lis hum hum ça serait impossible de tout avoir.. Ensuite il y a aussi ce côté snob, les livres ça montre qu'on a de la culture, etc. C'est une vision du livre qui ne me correspond pas du tout, même si j'adore les classiques, je pense que c'est souvent juste un air d'ailleurs.

    En ce qui me concerne, j'emprunte à la bibliothèque, et je lis sur liseuse, donc je ne possède comme livres que très peu : 8 "engagés" que j'aime prêter pour faire découvrir un sujet (féminisme, minimalisme, végétarisme, décroissance, solidarité), une série fantastique qui est ma madeleine de proust, et ma pièce de théâtre favorite car j'aime en relire des passages plusieurs fois par semaine !

    En plus de cela, J'ai aussi une partie de la comédie humaine de balzac (superbe édition ancienne en cuir) et les romans de game of thrones, mais c'est car on me les a offert et que ça décore l'étagère... Pas très minimaliste... Le plus difficile pour moi pour ne pas accumuler les livres c'est bien les cadeaux.. En général je lis, puis je donne.. En culpabilisant. Maintenant que j'ai ma liseuse je vais essayer de me faire plutôt offrir des versions numériques. C'est surprenant car sur liseuse ça ne me gêne pas d'accumuler les livres (je dépense très peu de toute façon, je cherche les gratuits), mais en vrai je déteste ça, quand on m'offre un livre je ne veux pas le garder car je sais qu'il y a des tas d'autres livres que j'ai préférés, donc ça me dérangerai de le garder lui.

    Donc dans ma bibliothèque je ne compte pas ceux que j'ai sur ma liseuse (d'ailleurs je lis seulement 1/3 dessus, la majorité de mes lectures étant de la bibliothèque), ni les livres de mon mari (juste une étagère, les miens que j'ai cité prennent une étagère et demi). Il y a aussi les livres pratiques mais ils ne sont pas dans la bibliothèque : les livres de cuisine (qui sont dans la cuisine), 1 livre de méthode que j'utilise pour le boulot (dans mon bureau), 1 livre dans ma pharmacie, 2 livres sur la méditation dans mon sac.

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  4. Un jour, quelqu'un m'a demandé si j'avais une bibliothèque. J'ai répondu "Non,..." il a commencé à ouvrir de gros yeux en hurlant. Puis j'ai continué: "... J'en ai 5. Deux dans le salon, deux dans les chambres des enfants, et une dans une pièce supplémentaire." Il a ouvert des yeux encore plus gros et s'est tu. Le pire, c'est que je lis les livres au fur et à mesure que je les achète, je les ai donc tous lus... certains plusieurs fois... Et certains livres sont en 2 exemplaires: 1 en français et 1 dans la langue d'origine. Il va être très difficile de faire un tri dedans! J'ai essayé d'en proposer à la bibliothèque de mon quartier: ils ont refusé, arguant qu'ils n'avaient pas le personnel pour étiqueter et classer les livres offerts par des particuliers!

    Mais ça fait 20 ans que j'empile des livres... il va certainement être temps de nettoyer. Mes goûts ont changé, et certains livres anciens sont devenus collector: Lorsque mon mari m'a reproché mes choix de livres, comme un exemlaire qui tombait en pièce, je lui ai montré un site de bouquiniste où celui-ci s'échangeait pour une centaine d'euros: Il m'a aussitôt proposé de le vendre! Devinez pourquoi: pour acheter des jeux sur console pour les enfants. Car ça aussi, ça se collectione!

    J'ai lu également le livre que tu cites d'Amélie Nothomb: finalement, un livre, ce n'est qu'un tas de papier, ça peut être jeté ou brûlé sans étât d'âme. L'important, c'est que les idées restent. Se débarraser d'un livre qui tombe en ruine, ce n'es pas grave tant qu'il est toujours édité, disponible en librairie ou en bibliothèque... Et le donner à une association où un bouquiniste lui fera rencontrer de nouveaux lecteurs, ce qui ne risque pas d'arriver s'il reste sur son étagère. C'est la destruction de tous les exemplaires d'un livre, l'interdiction de sa lecture, qui sont sacrilèges.

    (Oui, en plus de mes bibliothèques, j'ai une liseuse... Soit 50 livres de plus. Ma 6ème bibliothèque.)

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